Quand les chiffres commencent à grimper, tout le monde prête attention. Parler en termes de pognon, c'est parler un langage universel, surtout lorsqu'il s'agit des finances d'une entreprise. Mais une facette souvent négligée ou sous-estimée est celle des coûts associés à la non-sécurité au travail. Ces coûts, bien que cruciaux, restent mal compris par de nombreux dirigeants et comités de direction.
Le coût de la non-sécurité ne se limite pas aux pénalités ou aux cotisations imposées par des organismes comme la CARSAT à travers le taux de cotisation ATP. Ces coûts directs, bien qu'importants, ne sont que la pointe de l'iceberg. Lorsqu'on ajoute les coûts indirects, les chiffres deviennent vertigineux. Le coût induit, par exemple, représente souvent des pertes significatives en termes de productivité et de temps, des ressources qui auraient pu être investies ailleurs.
En pratique, lorsque les dirigeants prennent conscience de ces montants, la réaction est souvent la même : un mélange de surprise et d'urgence à agir. Imaginez un dirigeant découvrant que chaque année, des millions d'euros sont perdus à cause de la non-sécurité. L'impact de cette prise de conscience peut être profound et immédiat.
L'investissement dans la sécurité n'est pas seulement une obligation morale et légale, c'est également une stratégie économiquement viable. Améliorer la sécurité peut entraîner des gains de productivité substantiels. Par exemple, chaque heure passée à prévenir les accidents plutôt qu'à les gérer après coup est une heure gagnée pour des activités à valeur ajoutée.
Il est crucial que les responsables QHSE (Qualité, Hygiène, Sécurité et Environnement) mettent en lumière ces économies potentielles. Identifier les seuils financiers qui motivent un changement peut être un pivot stratégique pour l'entreprise. Montrer que diviser par deux les accidents en 24 mois peut économiser des millions d'euros est un argument puissant pour obtenir le soutien des décideurs.
Aborder la question des coûts de la non-sécurité ne suffit pas. Il est essentiel de proposer des solutions concrètes et des projections de retour sur investissement. Un projet qui promet de réduire de manière significative les incidents et maladies professionnelles tout en démontrant un retour sur investissement clair et rapide capte l'attention et l'engagement des dirigeants.
Par exemple, si un projet propose un retour sur investissement en 15 mois avec des économies de plusieurs millions, il devient difficile pour n'importe quel décideur de l'ignorer. Ce type de démarche transforme les coûts de sécurité en véritables investissements pour l'avenir de l'entreprise.
La sécurité n'est pas juste une ligne sur un rapport de gestion des risques, c'est un investissement stratégique qui peut définir la santé financière et opérationnelle d'une entreprise. Les leaders d'aujourd'hui doivent non seulement comprendre les coûts réels de la non-sécurité mais aussi reconnaître les bénéfices tangibles d'une approche proactive de la sécurité.
Il est temps pour les dirigeants de voir au-delà des chiffres immédiats et de considérer la sécurité comme un levier de performance et de durabilité. L'engagement envers la sécurité est un engagement envers l'avenir de l'entreprise et de ses employés. Investir dans la sécurité, c'est investir dans la pérennité et la performance humaine de votre organisation.
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